Mon article d'infoville de l'été

La torpeur de l’été n’empêche pas le débat …

Le mois de juin est, dans notre ville, un prélude à l’été. Le moment où l’on profite des premières soirées sur la plage et des premières festivités les week-ends.

Je pense au festival Déantibulations et les voiles d’Antibes qui sont les premières soirées particulièrement animées où les spectacles de rue se succèdent et sont gratuits. Je pense aussi, à la fête de la musique où là aussi, la gratuité est de rigueur.

Comme quoi, la gratuité n’est pas une hérésie, elle existe, entre autre, pour des évènements musicaux ou artistiques.

Evidemment, cette gratuité est possible grâce à des subventions publiques et des recherches de partenaires mais aussi au travail régulier de bénévoles. Elle permet surtout l’accès à toutes et tous à des moments de plaisir, de culture, de rencontre, de discussion sur des lieux publics. Une simple impression de prendre le temps, d’apprécier ou de critiquer, de découvrir sans hésitation de nouvelles choses, de voir toutes les générations s’approprier le Vieil Antibes et les espaces publics.

Lors de ces différents moments, je n’ai pas vu beaucoup de personnes se plaindre de la gratuité, ou ne pas respecter les artistes, ou ne pas respecter les organisateurs. La majorité municipale LR de Jean Leonetti utilise régulièrement cet argument de non-respect pour éviter le débat sur la gratuité.

Est-ce que l’on croit que le prix des places du festival des « nuits carrées » permet de financer tout le festival ? Bien sûr que non, il reste à un prix « abordable » grâce à des subventions publiques. Et c’est tant mieux !

Alors osons le débat de gratuité pour d’autres sujets dans une ville comme la nôtre qui a un fort potentiel financier, donc un fort potentiel de redistribution de l’argent. Les choix de subventions publiques sont faits par le conseil municipal, pas assez débattus à mon goût, même si j’ai essayé de le faire pour le budget 2019 avec l’enquête que nous avons menée.

Pour plus d’égalité, pour plus de pouvoir d’achat, pour le droit à la mobilité, pour réduire le nombre de véhicules , pour lutter contre le réchauffement climatique, osons ouvrir le débat de grands investissements pour les transports collectifs d’Antibes et de la CASA, ouvrir le débat de la gratuité pour toutes et tous.

La majorité municipale de Jean Leonetti semble avoir peur de ce débat, elle a juste dénié accepter la gratuité pour les plus de 75 ans. Cette décision votée en mars n’est toujours pas appliquée !

Voilà le type de débat que nous voulons aborder dans les ateliers d’Antibes, tout comme le droit au logement, le respect du littoral, les services publics, la politique de la jeunesse, la protection de l’environnement, l’aménagement du territoire….la vie quotidienne à Antibes Juan-les-Pins.

C’est dans cet esprit que les communistes d’Antibes Juan-les-Pins ont lancé un appel à l’engagement de toutes celles et ceux qui veulent construire un projet solidaire, écologique, citoyen pour notre ville. Dès cet été engageons-nous dans une méthode constructive de débat et de projet partagé.

Cécile Dumas

Conseillère municipale

groupe Front de Gauche

10 avenue Pasteur 06600 Antibes

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