La politique : c'est avant tout informer et partager les informations
Pendant que certains s'étonnent de la violence de la politique libérale de Macron, pendant que d'autres se flagellent sur la difficulté de mobiliser, pendant que d'autres encore ont des certitudes et écrivent des textes pour donner des leçons, pendant que quelques-uns pensent que c'est en comptant le nombre de militants que l'on va réussir à mettre au coeur du débat, le progrès social, pendant que d'autres pensent que l'information ne se fait que d'un bureau, pendant que certains ne cherchent que la lumière des médias, je continue à parcourir le département et la région pour participer à de multiples petits débats pour informer et travailler au partage de l'information que le progrès social est possible.
Je remercie le journal "La Marseillaise" de m'avoir invité au débat sur l'accueil des migrants. C'est encore une cinquantaine de personnes qui ont entendu la réalité de la situation et les possibilités de mobilisation pour résoudre cette cirse de l'accueil des migrants et la volonté progressiste de bousculer les politiques européennes à ce sujet. Militons pour le droit à la mobilité de tous et une politique d'accueil et de solidarité.
Vendredi matin, lors de la séance public à l'Assemblée Nationale, Pierre Dharréville, député PCF, saisit l'occasion du débat sur le financement de la sécurité sociale pour interpeler la ministre de la Santé sur la situation de Galderma à Sophia-Antipolis. La ministre de la Santé lui répond qu'elle n'est pas au courant de ce dossier. Et oui, la communication entre ministres ne semble pas En Marche !
Alors on continue, une question écrite au gouvernement est déposé au Sénat par Pierre Laurent.
La voici
Favoriser le dialogue social participant à un projet industriel cohérent
Laboratoire de recherche Galderma - Par Pierre Laurent, Sénateur Communiste de Paris / 27 octobre 2017
Question écrite n° 01843
M. Pierre Laurent attire l’attention de M. le ministre de l’économie et des finances sur la situation des salariés du laboratoire de recherche Galderma R&D dans la technopole Sophia Antipolis située dans les Alpes-Maritimes.
Devenu en 2014 le plus grand laboratoire du monde avec une surface de 100 000 m2 il est aujourd’hui la propriété de Nestlé. Cette entreprise a aussi été la première certifiée ISO22301 (continuité d’activité). Les scientifiques du site participent à des congrès et symposiums de renom. Les produits phares de Galderma R&D sont vendus dans plus de 100 pays et sont issus directement des études de R&D menées sur ce site. Ces produits ont d’ailleurs généré une croissance positive de l’entreprise en France pour 2016. Parmi les atouts de Galderma R&D figurent une situation géographique des plus attractives, un bassin de compétences adéquat pour développer et promouvoir le dynamisme économique français, des locaux modulables en excellent état, équipés de matériel de pointe, précurseurs dans leur domaine, un encadrement permettant d’accueillir et de former de nombreux étudiants allant du bac +2 à bac +8 ainsi qu’un panel d’expertises complet sur le site avec 30 filières de métiers et 220 fonctions.
Il est à noter également que Nestlé a touché en trois ans 68 millions d’euros de l’État sous la forme d’un crédit d’impôt recherche (CIR). Cette somme est à mettre en parallèle avec la masse salariale de 33,6 millions d’euros en 2016. Nestlé a de plus bénéficié d’une grande sollicitude de la part de la communauté d’agglomération de Sophia-Antipolis.
Malgré tous ces moyens mis à sa disposition la direction annonce vouloir mettre en œuvre différentes mesures au détriment des 550 salariés. Parmi ces mesures il y aurait 300 départs volontaires et 100 personnes qui partiraient en Suisse sur un site Nestlé. Or les départs volontaires s’avéreront très difficiles au vu de l’absence de l’industrie pharmaceutique dans le reste de la région. Par ailleurs 150 salariés resteraient le temps de la recherche d’un hypothétique repreneur.
Les salariés et nombre d’acteurs locaux s’insurgent face à cette situation d’autant plus que Nestlé, grande multinationale s’il en est, a reçu d’importants subsides publics. Pour toutes ces raisons il lui demande ce que les pouvoirs publics comptent entreprendre en vue de favoriser le dialogue social participant à un projet industriel cohérent visant à satisfaire l’intérêt général, dont les salariés sont porteurs, et la sauvegarde des emplois ou, pour le moins, à un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) le plus avantageux possible pour les salariés. Si aucune de ces pistes n’est suivie par la direction de cette entreprise, il lui demande s’il ne serait pas conforme à l’intérêt général que Nestlé procède au remboursement des aides publiques qui lui ont été accordées.