Des propositions au service de l'emploi dans notre région

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Des propositions au service de l'emploi dans notre région

La coopération : plus efficace et solidaire que la compétitivité !

La course à la « compétitivité » qui marque le document du MEDEF répond principalement aux exigences étroites des grandes firmes qui se placent sur les créneaux les plus rentables, et non du monde des entreprises et des créateurs au sens large.

Il en résulte des inégalités croissantes entre territoires, une pression continue sur les sous traitants, PME, et fournisseurs, ainsi qu’une aspiration des subventions publiques au seul profit de la rentabilité financière. Quant au monde du travail, il connait l’extension de la précarité, la mise en concurrence des compétences, la pression aux suppressions d’emplois et à la hausse du temps de travail.

Et si la Région devenait au contraire pleinement un atout pour être autre chose qu’une béquille de cet anti-modèle de développement à bout de souffle, tant du point de vue écologique, social et d’une efficacité économique partagée ? C’est tout le défi qu’engage la liste « Pour une Région-Coopérative, Sociale, Ecologiste et Citoyenne ».

Il est évident que la première des batailles que le MEDEF est bien incapable de mener est celle de l’utilisation de l’argent public. Il faudra contester par tous les moyens la non-compensation de charges transférées et les baisses de dotations de l’Etat à la Région.

La région aura des compétences élargie en matière économique. Elle ne doit surtout pas se réduire à un guichet pour les multinationales, ni un simple financeur de dossiers économiques, agricoles ou industriels mais être un partenaires à la définition des projets et à leurs réalisations. La région devra mettre des critères de création et de qualité d’emplois, de dialogue social et des prestations environnementales aux financements publics à l’inverse de ce qu’est aujourd’hui le CICE par exemple. Etre également un interlocuteur pour une utilisation plus efficace des financements européens.

La région devra incontestablement engager un grand plan pour une ambition industrielle durable en développant les solidarités de filières, des coopérations, des plans de formation professionnelle et en suscitant des projets utiles aux besoins humains. Dans les Alpes Maritimes à partir des atouts que sont la microélectronique, l’aéronautique, la parfumerie et les arômes, les technologies de l’information et de la communication, ... de grandes possibilités existent. La proposition d’un Fonds d’Investissement Régional pour les PME et les TPE participe de ce défi.

Le tourisme, activité structurante de notre région, demande notamment un très grand effort de formations, de qualifications, de développement de nouveaux métiers, de pérennisation des emplois, qui doit faire l’objet d’une réflexion concertée associant bien sur les entrepreneurs, mais aussi les salariés de ce secteur.

La région, qui est celle qui a vu le combat victorieux des Fralib, mais aussi de lui des salariés de Nice-Matin pour la sauvegarde de leur journal, devra aussi proposer une nouvelle étape de développement de l’économie sociale et solidaire que ce soit dans le domaine associatif, mutualiste ou coopérative. Cela doit passer par un droit de préemption des salariés pour la reprise d’entreprises en SCOP.

La région aussi un rôle d’aménagement du territoire, elle doit donc défendre et développer les services publics pour lutter contre les inégalités territoriales et doit le faire en intégrant au cœur de son projet la transition écologique et énergétique. Ainsi il est indispensable de renforcer la politique en faveur des transports collectifs avec la poursuite des investissements sur le réseau ferré, notamment sur la ligne Nice-Cuneo, les Chemins de Fer de Provence et les TER et désenclaver notre département. Dans ce rôle d’aménageur du territoire, la région devra être très offensive sur l’acquisition foncière permettant la construction de logements sociaux et d’équipements, moteur d’emplois, de dynamisme économique et de réponse aux besoins de la population.

L’agriculture, la forêt et la pêche doivent aussi être des éléments structurants pour l’économie du territoire et l’autonomie alimentaire.

Enfin, dans une conception humaine et moderne du développement chacun sait que la qualité des services publics (santé, université, sports, culture, petite enfance, transports, ....) est un atout majeur non seulement de la qualité de vie mais aussi de l’attractivité d’un territoire pour les activités économiques. Rompre avec l’austérité et combattre les privatisations, comme celle annoncée de l’aéroport de Nice, est une enjeu d’aujourd’hui.

Patriote Côte d'Azur de cette semaine

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