Mon édito
Voici mon édito dans le numéro spécial du Patriote sur la mer méditerranée
Méditerranée, noeud de civilisations
La racine latine du mot méditerranée veut dire « milieu de terre ».
La mer méditerranée a longtemps été considérée comme le centre de la terre. Cette mer au milieu des 3 continents est un berceau d’histoire, de brassage, d’échange et de partage.
Un universitaire libanais disait il y a une dizaine d’années « étonnante civilisation méditerranéenne qui, au fur et à mesure de son déploiement balisa les trajectoires de notre culture, fixant l’un après l’autre les repères majeurs de notre histoire et faisant de nous les dépositaires d’un héritage où l’alphabet fut phénicien, le concept grec, le droit romain, l’ingéniosité de Carthage, la magnificence byzantine, la science arabe, la puissance ottomane, la coexistence andalouse, la sensibilité italienne, l’aventure catalane, la liberté française et l’éternité égyptienne ».
Passage, arrivées, croisements, voici ce qui caractérise les transferts sur les deux rives de la Méditerranée.
Avons-nous oublié toute cette histoire et tous ces mélanges pour apparaître maintenant si craintif, si paralyser, si individualiste où le génie humain est capable d’incroyables progrès scientifiques inventant par exemple les algorithmes les plus complexes, les mettre au service des calculs financiers pour simplement plus de profits et plus de vitesse ?
Pourquoi ce bassin méditerranéen a-t-il maintenant aussi peur des déplacements des Hommes ? Pourquoi des murs se construisent dans de multiples pays pour contrôler le droit au déplacement ?
Pourquoi l’Europe perdrait toute humanité en laissant la Grèce aux mains des financiers sans montrer un signe de solidarité et de confiance ?
Réaffirmons notre volonté d’humanité, d’échange, de solidarité pour construire des ponts et pas des murs. Personne n’a jamais résister à l’isolement, la haine et la division, tous les progrès sont venus de la coopération, la tolérance et l’écoute. Affirmons-le haut et fort à toutes celles et ceux qui nous inondent de nationalisme, régionalisme, individualisme, racisme, sectarisme…